Aujourd’hui, Noël. Rendons (grâce et) justice à nos hôtes togolais : la veille de fête a été existante.
Au marché et dans tout le centre de la ville, hier, il y avait quelques groupes de femmes. Elles étaient une dizaines, en file indienne, toutes habillées du même costume blanc et portant de longs bâtons de marche décoré de tissus. Elles chantaient (juste et ensemble), et les gens leur donnaient parfois une pièce ou des denrées diverses, qu’elles mettaient dans les grands paniers de bois, décorés et fleuris, sur leurs têtes. Comme on dit ici, c’était joli à voir.
Le soir, il y avait une grande messe à la cathédrale. Je pensais que toute la famille irait, y compris Martin Luther et les deux fils qui sont en visite ces jours-ci, mais nous avons eu la surprise de nous y retrouver seuls avec Clémentine. Pourtant, je ne regrette pas d’y avoir assisté : c’était un peu éprouvant, mais très festif. Les gens étaient encore mieux habillés qu’un dimanche, et avec des tissus encore plus brillants – je ne sais pas où ils cachent tous de telles garde-robes ! La cérémonie était (longue et) très belle. De plus, comme il était tard, beaucoup de gens s’endormaient – ici, minuit, c’est réellement la moitié de la nuit, comme 3 h du matin en France, et certains sortaient de l’église pour se rouler dans des pagnes et se reposer ; d’autres, dont moi, s’endormaient sur les bancs. Nous avons survécu ainsi aux trois heures de la célébration en éwé. S’il faut tout avouer, nous sommes allés nous promener entre t + 2 h et t + 2 h 30 pour prendre un peu l’air frais et revigorer notre… capacité à tenir les yeux ouverts. Mais enfin, nous en sommes venus à bout.
Au retour, nous avons découvert que ce que Clémentine appelait « se promener pour voir l’ambiance » consistait en un trajet du retour à pied, sur la route de Missahohe, qui n’est jamais animée comme le centre de la ville… alors nous ne pouvons rien vous dire sur le degré d’animation des maquis et des terrasses. Il se dit autour de nous qu’à Noël, on ne fête vraiment que les enfants, et que le Nouvel An sera plus impressionant.
Enfin, aujourd’hui, nous avons eu du foufou au poulet. Je n’ai pas encore réussi à savoir si c’était parce qu’elle avait compris nos goûts, ou parce qu’ils leur arrive parfois d’apprécier la viande sans gras, mais il y avait du blanc de poulet dans notre part de sauce !
Sur ces bonnes paroles, filons au cybercafé…