Vendredi, nous avons subi notre dernière expédition à Lomé pour cause de visas. Depuis des mois, nous constatons qu’à chaque passage, les policiers togolais nous volent quelques jours, et nous nous étions résignés à payer un mois supplémentaire. Seulement voilà : « Un visa de deux mois, non, c’est impossible. »
Resituons le contexte. Nous avions fait établir nos visas quelques jours plus tôt, à la frontière Nord du pays, par des policiers sûrs de leur fait, qui nous avaient garanti d’une part qu’il suffirait de passer à Lomé pour confirmer le visa (et non pas de faire quatre photos, remplir trois formulaires, et laisser notre passeport pour un à plusieurs jours, comme c’est le cas lorsqu’on demande un nouveau visa), et d’autre part qu’en payant la différence, nous pourrions le prolonger pour deux mois.
Vendredi, nous avons du payer pour les formulaires, pour les photos, déposer nos passeports que nous ne savons pas trop quand récupérer car nous ne pouvions pas rester à Lomé, et en plus de tout cela, les policiers malaimables ont refusé d’accorder un second mois de visa. Nous devrions donc retourner à Lomé le 19 mai, y attendre jusqu’au lendemain, ou au surlendemain, pour obtenir un mois de visa, puis rentrer à Kpalimé – vers le 21 mai, donc – et en repartir pour notre avion du 28 mai.
Il y a un moment où la patience de Pierre et la mienne s’épuisent. Nous avions omis de planifier des tours de garde pour l’endurance. Sous le coup de l’exaspération, nous avons donc décidé de visiter les bureaux d’Air France, et de partir dix jours plus tôt. Vérifications faites, c’est possible – c’est même un peu trop simple. Beaucoup plus simple qu’un visa, en tout cas. (Et les hôtesses, togolaises, y sont infiniment supérieures aux policiers, tout aussi togolais, de la « direction générale du service des passeports » : polies, réellement francophones, efficaces, aimables, compétentes, jolies…)
Nous rentrerons donc à Paris mercredi 20 mai au petit matin. Nous avons un peu de mal à nous faire à l’idée. J’ai l’impression d’avoir été spoliée des étapes intermédiaires de prise de conscience, où l’on se dit qu’il va rester, puis qu’il reste exactement un mois avant le départ… Tout le monde s’étonne et s’exclame, nous y compris. Ce n’est qu’une grosse semaine de différence, mais tout le travail qui reste à faire en est précipité…
Cette fois, à bientôt. Décidément.
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