Posts Tagged ‘exotisme’

* Centre-ville, la nuit.

Posted on mars 30th, 2009 by Elise.


Kpalimé, troisième ville du pays, petit bourg provincial. Kpalimé la nuit.

Néons vacillants et bleuâtres. Petites loupiottes des lampes à essence, dans les boîtes en fer blanc d’Arocafé. Des réverbères, pour les grandes routes, mais plus souvent éteints. Dès 18 h, à peu près toute l’année, il peut faire nuit. Les femmes attisent encore leurs fourneaux dans les maquis, font chauffer l’huile, le riz, attendent le client. Read the rest of this entry »

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* Deux villes.

Posted on mars 26th, 2009 by Elise.


Avez-vous remarqué comme, aujourd’hui, tout va par deux ?

Nous habitons pour quelques jours Agbodrafo, paisible bourg entre lac et Océan. En somme, nous sommes en vacances au bord de l’Atlantique. A la baignade près, ce sont les vacances familiales du mois d’août : repos, éloignement de l’ordinaire, visites de villages pittoresques, historiques, chaleur, lectures, farniente. Je bronze, et Pierre prend quelques coups de soleil, signe sûr que nous avons laissé de côté notre mode de vie habituel. Jusqu’à l’odeur des tortillons insecticides, achetés à Kpalimé pour les quelques occasions où nous nous trouverions ailleurs que sous une moustiquaire à la nuit tombée.

Et nos visites nous mènent aux lieux d’histoire un peu récente du Togo. Aného hier, Togoville aujourd’hui. Mais il est tard, et j’écrirai demain…

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* Quelques citations -

Posted on mars 25th, 2009 by Elise.


L’aspect humoristique des malentendus interculturels.

« Pierre et Elise – Nous allons à la piscine du Geyser, nous reviendrons tout à l’heure.
Clémentine – à la piscine, ah oui, pour se laver un peu…
Pierre et Elise, interloqués – Oui… et… pour se baigner, surtout… »
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* Voyage. - accès limité aux inscrits.

Posted on mars 19th, 2009 by Elise.


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* Les marchandes des bords de route.

Posted on mars 4th, 2009 by Elise.


Presque en face de chez nous, il y a une marchande, une marchande de tout, de nougat et de cartes téléphoniques, d’arachides, de biscuits, de mouchoirs et de lessive. Je crois qu’elle entrepose ses affaires dans l’une des pièces, au fond de notre cour.

Partout, au bord des routes, il y a les marchandes. Dans le pays, on appelle ça « faire le commerce », et c’est – dit-on – ce que font les femmes qui n’ont pas fait d’études. Ou qui n’ont pas d’autre travail, je crois. Elles ont des bananes, des pralines, et aussi parfois des casseroles ou du dentifrice.

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* Le pays tamberma.

Posted on janvier 13th, 2009 by Elise.


Nous vous promettions des peuples habitant les baobabs et les chateaux de sables. Il était une fois…

Dans le nord sauvage, défendus par la profondeur des terres et la chaleur aride du climat, il y a quelques décennies encore on pouvait vivre nu. Au creux de quelques vallées,à la frontière entre Togo et Bénin, les Batammaribas ne s’en privaient pas. Certains disent qu’ils étaient un peuple entier, c’est à dire libre – ils vivaient en retrait du monde (alors colonisé) et à leur manière. Les Tatas étaient leurs maisons, en terre séchée, des murs, un toit en terrasse presque crénelée, de petites tours, comme un château à la taille des enfants. Certaines tours étaient des chambres, d’autres des greniers pour les céréales qu’ils cultivaient. Les femmes pratiquaient la poterie et filaient le coton. Au marché, ils troquaient pour obtenir du sel, ou quelques autres denrées qui leur manquaient. Ils étaient différents, bercés par la tradition, et juste assez loin pour ne pas avoir encore rencontré la modernité dans sa violence. Il y avait peu de visiteurs, et de l’homme européen seulement quelques spécimens de passage ; on raconte qu’un reportage a été tourné pour Faut pas rêver en 1999… et vous, avez-vous longtemps veillé le vendredi soir en vous ennuyant un peu devant Thalassa ?

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* Voyage autour du Togo - accès limité aux inscrits.

Posted on janvier 6th, 2009 by Pierre.


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* Voyage - accès limité aux inscrits.

Posted on janvier 1st, 2009 by Elise.


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* Petite dose d’exotisme 2.

Posted on novembre 20th, 2008 by Elise.


Finissons un peu de brosser l’exotisme sur les routes quotidiennes…

Il y a ici plusieurs sortes de chemins. Quelques voies goudronnées sont bien pratiques et assez laides, quoique moins que chez nous, mais parfois si recouvertes de poussière rouge qu’on ne croirait plus rouler sur du bitume ; d’autres ont renoncé tout bonnement à quelque forme d’asphalte, et se distinguent des précédentes un peu par la couleur ou la poussière, beaucoup surtout par le micro et macro-relief dont le sol se défend contre pieds et roues de toute sorte, avec plus de virulence, me semble-t-il, envers les yovo. Puis il y a les pistes, larges plus ou moins, en tout cas entourées de savane, presque toujours arborée dans la région. Dans la montagne, là où nous étions samedi dernier, la savane arborée se mue en forêt tropicale, lianes, humidité, arbres gigantesques à l’appui. Pour aller au collège Kpodzi, en revanche, chaque jour, j’aventure l’assemblage de pièces métalliques roulantes qui me sert de vélo par une piste au milieu des herbes – raccourci qui m’évite de passer par la ville, à quelques cinq kilomètres de mon point de départ et autant de ma destination, mais qui me fait traverser ce qui fut un mince cours d’eau il y a quelques jours, maintenant un fossé sec jusqu’à la prochaine saison des pluies. Pourtant, j’aimais bien passer sur les pierres qui affleuraient en tirant ma chose vélocipédoïde avec moi.

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* Petite dose d’exotisme 1.

Posted on novembre 19th, 2008 by Elise.


Dans l’urgence, avant toute autre chose, parlons de l’exotisme – non point que je milite pour l’exaltation exclusive d’étrangetés exagérées, glanées au plus mince de la superficie mondaine, mais je m’aperçois bêtement que je commence à m’accoutumer. Dans quelques semaines, tout au plus, je ne m’étonnerai plus assez pour vous amuser de détails quotidiens et d’anecdotes sans intérêts comme tout le monde s’attend à en trouver dans les mots de voyageurs. On s’intéresse à bien autre chose, et tout enjouement à ce sujet s’évapore comme neige au (chaud) soleil (d’Afrique).

Parlons de couleurs, partout. Les gens de couleur, vous aviez cru un instant que c’était une allusion aux pigments de leur peau ? Détrompez-vous. Plus de lumière, plus de couleur… Delacroix &Co en Algérie, la lumière du togo, même combat  ! Et puis, pour faire bon poids, ajoutez d’autres couleurs, partout, que ça vive : les vêtements des femmes qui portent sur leur tête des charges elles-mêmes chatoyantes – et massives, surtout. Les bois clairs et foncés, les plastiques, tout ce que vous voudrez, autant que possible. Quant aux lourdes charges en équilibre sur la tête, je ne désespère pas d’apprendre ; je crois même que ce sera plus facile que l’éwé. Pour l’instant, je m’y prends comme les petites filles et les jeunes garçons : je maintiens mon chargement d’une main ou deux, qui ne sont parfois pas de trop.

Mais ne croyez pas en être quittes pour vos yeux remplis de linge chatoyant. Mangez un morceau ? Ce sont les épices qui prendront en charge votre esprit un instant rendu aux préoccupations courantes. Je ne connais pas un plat – et, plus inquiétant, Clémentine non plus – qui, ici, se mange sans épices. Sauf peut-être la bouillie sucrée que l’on sert parfis aux enfants… et encore ! Du reste, si vous craignez pour votre estomac, tranquilisez-vous : nous nous sommes vus expliquer l’autre jour que la viande provoquait des hémorroïdes (c’est pourquoi il vaut mieux consommer le gras et la peau que les chairs, rustres que nous sommes), mais qu’heureusement, contre ce mal, les épices guérissaient de tout, maux d’estomac, de tête, fièvre, ou autres. Pour le reste, un fourneau à charbon devant lequel on agite bien fort le soufflet (et sur lequel j’ai réussi à faire bouillir toute seule une immense marmite d’eau pour vingt personnes dimanche dernier), une pière à écraser, beaucoup de plats pâteux, un goût prononcé pour la texture gluante – graves difficultés à nous y faire, pour l’instant – toujours un plat unique, jamais de dessert. Mais un très bon nougat, vendu chez les marchandes des bords de routes, composé de caramel et d’arachide pilée – Clémentine a dit que c’était très simple, et que je pourrai apprendre à en préparer.

Enfin, si vous espériez un instant être tranquilles, et prétendiez occuper votre esprit de préoccupations diverses, d’autre chose que les sensations qui vous entourent, renoncez, enfin : il y a le bruit. Il n’est pas permanent, mais s’installe dès que quiconque dispose d’un appareillage suffisant (beaucoup, beaucoup de djembés, ou un seul haut-parleur crachotant), sans que personne y trouve à redire. Il faut s’y faire, la musique saturant la machine et vos oreilles, ici, c’est apprécié. On ne peut plus vraiment s’entendre parler, mais peut-être est-ce une question d’habitude ? Le phénomène peut prendre forme à un coin de rue du marché (mais comment font-ils pour négocier dans ce vacarme ?), ou être causé par la télévision qui en permanence parle trop fort de tout et de rien dans le salon, surtout de rien, et que nous entendons bien souvent jusque dans notre chambre. Rassurez-vous : ça n’embête personne – même les chèvres sont habituées, et ça couvre le bruit de leurs pas quand elles cherchent à s’introduire en troupe jusque dans la cuisine. Parfois, elles y parviennent, et on les retrouve buvant de l’eau ou de la sauce pour je ne sais quel plat à venir…

Couleurs, lumière, goûts, bruits, tout est plus fort ici. Il suffit de relever toutes les échelles de sons pour s’y retrouver à peu près, notez bien. Et de quelques semaines pour s’y habituer. Pierre n’arrive pas encore bien à corriger des copies dans une pièce où la télévision diffuse trop fort une sitcom (idiote) pendant que Clémentine téléphone, en criant, par la force des choses, pour surpasser le niveau sonore ambiant.

A suivre pour l’exotisme des actions quotidiennes – des oranges aux papayes, en passant par les chevreaux sous les grands arbres, dans les concessions…

Elise

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