La Valise en carton -

Je viens de procéder au rangement de notre valise de médicaments, car j’étais lasse de la pagaille qui y régnait – et un peu pour retrouver le thermomètre, qui s’était vilement dissimulé sous une compresse. Tous ceux qui, accoutumés à mes hyperboles grouillantes, sourient en imaginant une valise de médicaments… tous ceux-là se trompent. C’est une grosse valise. Elle prenait autant de place et de poids durant le voyage aller que toutes mes affaires, violon exclu, ou que l’ensemble des affaires de Pierre.

Je constate à cette occasion qu’après quatre mois de séjour, notre stock s’est légèrement amenuisé, et prend moins de place qu’à l’arrivée. C’est donc le moment que je choisis (et pourquoi pas ?) pour infliger à tous quelques conseils qui ne seront utiles que pour ceux qui envisagent un voyage de longue durée dans un pays tropical.
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Tags: conseils, santé

Contrairement à ce qu’on nous avait laissé entendre avant notre départ, au Togo on trouve assez facilement des livres. Inutile de garnir votre disque dur de copieuses quantités littéraires empruntées à la littérature du monde entier, comme je l’ai fait : au bout d’un mois, j’y ai renoncé à peu près totalement pour emprunter dans les bibliothèques de vrais livres en papier, et souvent africains. Les choses se compliquent si l’on cherche un ouvrage précis, et particulièrement s’il n’est pas exactement une publication destinée au grand public – Roman Jakobson est inconnu et introuvable, même à Lomé, et je l’ai fait livrer chez la maman d’une volontairen, actuellement en visite et qui me l’a apporté il y a quelques jours. Césaire et Senghor ne sont pas monnaie courante, et il faut les chercher avec un peu d’insistance dans plusieurs bibliothèques, ou les acheter. Pour le reste, entre la bibliothèque du collège Kpodzi où je suis abonnée de droit (et où traîne un Levi-Strauss que personne n’a jamais du lire à part moi), la bibliothèque municipale où Pierre et moi nous sommes inscrits, la bibliothèque de l’association RADI, dans notre quartier, les livres récupérés par LIRE et réparés par nos soins… on se débrouille ! Read the rest of this entry »

Tags: civilisation, conseils

Un de ces derniers jeudis, nous avons proposé aux élèves une activité un peu différente de ce que nous faisons d’habitude. Le jeudi après-midi, c’est la séance orale où j’organise des activités pour que les enfants s’expriment en français.

Cette fois-ci, nous avons fabriqué des cartes de Taboo pour les faire jouer. Nous avions peur que les règles soient un peu compliquées, car ici, ils n’ont aucune habitude des jeux de société. Mais avec quelques efforts, nous avons réussi à leur faire comprendre l’essentiel. Au début, ils ont eu un peu de mal à faire deviner les mots – pourtant, nos cartes étaient simples : « soleil », « danse », « peigne », « manioc », « stylo »… mais petit à petit, ils se sont pris au jeu.
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Tags: conseils, enseignement

En ce moment, l’harmattan souffle à plein régime. Chaque matin, il faut balayer des couches impressionantes de poussière. Quand au climat, plus sec, il force à boire beaucoup, mais il est plus agréable pour Pierre, qui a l’impression de moins transpirer. Il fait quelques degrés de moins qu’avant, et il arrive assez souvent que nous n’ayons pas trop chaud la nuit, à condition de renoncer aux draps. Je passe mes journées en chemisette de coton sans manches, et il ne me viendrait pas à l’idée de me couvrir – que ceux qui connaissent ma frilosité cessent d’arborer cet air sceptique : il fait chaud, enfin ! Légèrement moins que le reste de l’année, disons, mais ce n’est pas si perceptible pour un individu accoutumé à une certaine amplitude climatique. D’ailleurs, les locaux eux-même, avec leurs sweat-shirts, leurs sous-pulls et leurs grosses doudounes, se scandalisent de me voir assise cinq minutes au soleil – grande hantise du continent : on ne reste jamais volontairement au soleil. Read the rest of this entry »

Tags: climat, conseils, vie quotidienne

Un samedi comme un autre, Elise se rendait au marché. Chevelure domptée par le pouvoir des nattes, elle a renoncé à son vélo, au profit de la longue jupe africaine qui lui donne l’air très élégante.

Ce matin-là, Elise cherchait des fruits, du chocolat de France comme on n’en trouve que chez l’Indien, et des pagnes. Tout le monde – mais particulièrement ceux qui y ont un intérêt commercial – complimente Elise sur ses pagnes. Et de fait, elle prend le temps de les chercher, et ne s’arrête jamais au premier modèle venu. Elle aime bien regarder tous les étalages de pagnes – mais elle ne s’attarde jamais trop devant les pyramides des femmes qui vendent sans étendre leurs modèles, et seraient très blessées que vous examiniez de près leurs articles, que vous les fassiez déplier sans les acheter. Il lui arrive parfois encore de se heurter à de problématiques incompréhension – Elise ne s’est toujours pas faite à l’idée que les pagnes n’étaient pas du tissu.
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Tags: conseils, Kpalimé, quotidien